Monday 17 October 2016

 Places of Memory


We all have our personal maps of memory. Places we remember and we always carry with us no matter in which place we actually are. We decided to draw our personal maps of places that we come from. They are not always accurate in a geographical sense but these are contours of our homes that we have in our hearts. We marked places that are important for us – where we were born, went to school, worked or where our family or friends are. All maps were very different because we all have different pasts. Afterwards, we went for a walk in Ragusa trying to find places that remind us our homes, starting at the centre Via Carducci. We had to change a perspective, being attentive to what may be familiar in the new place that Ragusa is for all of us. We put these pictures on our maps of memory, creating the new landscape of memory, merging the past with the present, familiar with the new.  This form of a dialogue took a form of Maps of Memory.
“They have this kind of arches in Senegal. I was passing by them every day in Dakar” Modou

“This is the tamare, the palm tree. But there are not so many palm trees in Gambia. I remember I was eating coconuts from them in Bakalar” Kawsu
“It reminds me the time in my childhood. We used to go to the bush, find coconuts and bring them home for the family” Molifa

“It reminds me the place I used to work in Gambia, they had these trees with flowers there, capstrena” Molifa
“These pictures were taken at the centre on via Carducci in Ragusa. In my workplace in Gambia I was doing mechanical maintenance. There were a lot of safety signs, high pressure pumps and fire extinguishers. “ Mohammed




“When I was a child my grandma had a lot of chickens in her garden. I took this picture in the Jesuit house where I stayed in Ragusa” Martyna

“I remember when my mother was teaching me names of the trees. This is akacja, we have a lot of them in Poland” Martyna

“This is a flag of Poland on a hand of my new friend from Senegambia that I met at the centre Fondazione San Giovanni Battista” Martyna

“It reminds me the time when I was Libya looking for a job. They called these places chart places.” Mohammed

“When I used to go to the beach in Gambia I saw similar fish, the red and white ones” Kawsu


“This football field reminds me of my friends, of my childhood, of funny and sunny moments” Margherita
“This looks like my house’s street , it reminds me my home and family” Margherita

“No description needed. My city. Capital of Italy, Roma” Margherita


Saturday 1 October 2016

THE SEA THE SEA THE SEA



The sea. The sea. The sea.
Wasn't it me standing at your coast two days ago, Mediterranean sea, about
to plunge into your flood?
With this childish happiness in my heart, freedom felt at the sea is somehow
special.
Floating in the water on my back, moved by your waves, late summer's sun
shining on my face.


The sea. The sea. The sea.
One minute. "The sea". Letter for letter spelled out. „T. H. E.  S. E. A.“

„The sea is hell. Just hell.“
My counterpart - We met just one week ago - is telling me about his journey
 over the Mediterranean Sea. We are playing cards.
About his hell, it happened in February 2016. „On the left side of the boat in
the back. One leg in the water, one in the boat.
 Around 150 people.“ Until the moment of being rescued he didn't even know
about the existence of a country called Italy.

Mediterranen Sea, from this day on I will stand at your coastal lines in a
different way, your saltwater will feel so different on my skin.

Friday 23 September 2016

De retour à la maison - il est encore temps de témoigner !


De retour à la maison après mon séjour en Sicile. Il est encore temps de raconter ce qui s'est passé, tant que les souvenirs sont frais et que je ne suis pas encore totalement immergé dans mon travail...


Un quotidien déroutant
C'est un peu déstabilisant de devenir l'invité d'un foyer multilingue dont les membres tentent de se construire une nouvelle vie après une fuite imposée vers un avenir incertain. Foyer où ils restent de long mois, sans connaître ni leur sort ni leur date de sortie, alors que je reste moins de trois semaines.
On essaie - avec l'autre volontaire présent avec moi - de proposer des activités. Il est difficile de réaliser celles que j'avais imaginé, d’autant qu’il est impossible d’avoir un langage commun à tout le monde, et que nos propositions ne trouvent pas toujours le succès escompté. Alors, on trouve des idées et on s'amuse en essayant de stimuler les uns et les autres avec un jeu, un défi, ou simplement en apportant un peu de joie et de bonne humeur.
On participe aussi aux cours d'italien, pour montrer qu'on est solidaire, et que ça n'est pas facile pour nous non plus d'apprendre une nouvelle langue.

Mais ce quotidien, c'est aussi se laisser surprendre
Je ne suis qu'un invité de ces personnes accueillies, je viens dans leur maison. Difficile de trouver le bon équilibre, savoir si c'est le moment d'aller voir celui qui est à l'autre bout de la pièce, ... ou si ça n'est justement pas le moment de déranger - et tant pis si je me retrouve désœuvré.
Ce quotidien, c'est un apprentissage. D'abord oser aller vers l'autre, simplement être présent, attendre, tendre quelques perches que l'on espère non intrusives... et goûter la saveur de l'échange lorsqu'il est finalement établit. Accepter aussi sa brièveté lorsqu'il se termine. Accepter mes propres limites lorsque je ne trouve pas les mots pour le prolonger, accepter aussi que mon interlocuteur soit simplement déjà passé à autre chose.
Ce quotidien, c'est goûter la réussite d'une nouvelle activités qui a eu du succès, une joie ou un bon moment que l'on partage en groupe et qui dure un long moment.
Ce quotidien, c'est aussi accepter les jours "sans", les jours où nos accueillis n'ont pas le cœur à la fête et préfèrent rester seuls sans être dérangés.

Alors, quels services rendus ?
Ils me semblent bien maigres, au regard des actions, des conversations, ou du soutien que j'ai pu apporter. J'ai reçu beaucoup et n'ai presque rien donné.
Certes, j'en retire une expérience spirituelle, marquante et structurante. En revenant chez moi, j'ai l’impression d'avoir découvert un trésor, de voir le monde sous un regard plus humain. De voir ma ville avec des inconnus qui ont leurs propres histoires mystérieuses, et qui ne sont pas de simples anonymes.
Mais NON, je n'ai pas été un super animateur, ni un "confesseur" ou un "psychologue", ni même un ami proche.

Et pourtant... que d'émotions les derniers jours avant de partir !
Par exemple, les nouvelles activités que l'on partage un peu plus à force de mieux se connaître.
Par exemple, le séjour à la plage où les différences s'effacent : il n'y a plus des accueillis et des volontaires, mais simplement tout le monde qui profite joyeusement de la baignade, de l'espace, des jeux.
Puis au moment de quitter pour la dernière fois le centre d’accueil, ils sont nombreux à rester; au lieu de nous saluer en 5 secondes et de passer à autre chose, ils restent au contraire autour de nous et prolongent ce moment, pour bien nous faire comprendre qu'ils ont appréciés notre présence.
Et les émotions se poursuivent: chanson entonnée sur le parvis de l’Église, joie des dernières heures entre volontaires. Et enfin derniers échanges avec quelques uns des accueillis au moment de prendre le bus pour l'aéroport...



Alors, quels résultats ?
Si pour les gestionnaires de ces centres, les volontaires apportent plus qu'ils ne reçoivent... alors que de mon coté la balance semble être inversée en ma faveur, .. c'est sans doute que chacun reçoit beaucoup, et que ces fruits ne sont pas quantifiables mais très précieux.
Des graines ont été plantés dans le cœur des participants, volontaires ou accueillis. De petits signes (parfois discrets et presque insignifiants) ont montrés qu'elles avaient germées, chez les uns comme chez les autres.
Alors oui, l'intégration passe par ce type d'action. Par des contacts multiples pour briser les murs et les barrières, les préjugés et les non dits. Pour affirmer nous aussi notre solidarité et notre soutien, pour dire qu'il n'est pas acceptable d'ignorer des personnes qui ont été forcées à prendre la mer. Pour dire qu'elles ont droits à un avenir meilleur, comme nos ancêtres ont eux aussi eu droit à plusieurs secondes chances au cours de l’histoire.

Je poursuis ma réflexion en prenant tranquillement un repas en solitaire dans le resto du coin... Mes voisins sont des lycéens qui s'amusent joyeusement, le fils du patron d'origine asiatique est attablé avec ses amis du lycée... C'est bien tout le bonheur que je souhaite à mes hôtes de ces 3 semaines : qu'ils trouvent une place en Italie, et que leurs futurs enfants puissent s'amuser en pleine harmonie avec les autres enfants du coin !

Chers amis, votre route est encore longue, mais vous tenez le bon bout ! Bienvenue dans cette nouvelle étape qui commence ! 

Quand à moi, il est trop tôt pour savoir ce que donneront les graines que vous avez fait germer en moi, mais elles porteront des fruits c'est certain ! Je vous garderais dans mon cœur et je compte bien d'une manière ou d'une autre continuer à soutenir ceux qui arrivent en Europe.

MERCI encore pour ces rencontres "improbables" mais si riches en partage !

Julien (France)

















Thursday 15 September 2016

HAPPY TOBASKI/ TABASKI/ EID AL-ADHA!

Así empezó nuestra tercera y última semana en Ragusa. Este lunes, los musulmanes celebraban una de sus fiestas más importantes, equivalente a nuestra Navidad. Cuando llegamos al centro de acogida, reinaba la nostalgia. Todos extrañaban, más que de costumbre, sus casas, su cultura, su gente, sus familias… Era lunes y comenzaba la rutina de siempre, nada especial. ¿Qué podíamos hacer para animarles? Ese día cobró pleno sentido nuestra misión aquí: ACOGER Y ACOMPAÑAR.

Entre todos, preparamos un mural para decorar el centro y sentirlo como un HOGAR. Compartimos historias sobre nuestros países y la forma de celebrar las fechas importantes y los voluntarios improvisamos algo especial para comer. Poco a poco, fueron subiendo los ánimos.

Más que otros días, agradecieron que hayamos venido desde nuestros países, simplemente, para estar con ellos.

Aunque estemos tan solo semanas, es suficiente para conectar y crear VÍNCULOS.

Hemos compartido mucho, sobre todo TIEMPO. Algo que los europeos normalmente no tenemos y que los migrantes y refugiados, tienen en exceso aquí. Muchos acumulan meses o, incluso, años de viaje esperando encontrar una vida mejor: bien porque huyen de la guerra, de conflictos políticos y familiares complejos o, simplemente, porque en su tierra les queda muy poco que perder. El camino hasta aquí es durísimo y hacer realidad el “sueño europeo” tampoco resulta nada fácil.

Después de tres semanas, podemos hacer balance de la experiencia. ¿Merece la pena? Sin duda.

A nosotros, los voluntarios, nos cambia la mirada, el corazón y el entendimiento. Hemos conocido de primera mano la experiencia de muchos migrantes y refugiados, para entender por qué vienen a nuestros países. El fenómeno migratorio es complejo, pero a comprenderlo ayuda el “tú a tú”, poner caras y nombres concretos, compartir historias, conocimiento y vida. Experiencias como esta, abren horizontes y ensanchan el alma.

A los “guests”, les hemos demostrado que queremos acogerles y acompañarles pese a las dificultades del camino (personales, culturales, políticas…). Que nos importan y que merecen atención y cariño. Son pequeños gestos cotidianos los que marcan la diferencia: saludar, charlar, sonreír. Están al alcance de todos y suponen un pequeño-gran paso hacia la INTEGRACIÓN.

Cada una de las personas que hemos encontrado aquí ha sabido sacar lo mejor de nosotros y, de ellos, nos llevamos grandes aprendizajes:
  •         Fortaleza
  •         Valentía
  •         Paciencia
  •         Capacidad para sobreponerse a las dificultades.
  •         Fe y confianza en Dios (Inshallah!)
  •         Alegría
  •      Generosidad

Tres semanas es tiempo suficiente para establecer fuertes lazos personales, que no entienden de tiempo ni de espacio. Solo por eso, merece la pena.

Lucía. R.

(España)

"A veces sentimos que lo que hacemos es tan solo una gota en el mar, pero el mar sería menos si le faltara esa gota" (Madre Teresa de Calcuta)



Saturday 27 August 2016

IN THE NAME OF JESUS

"In the name of Jesus" vitoreaban el domingo pasado en la misa africana a la que fuimos invitados por nuestros amigos. En nombre de Jesús suelen pensar y actuar.Cuantas veces se me olvida a mi pensar y actuar en base a Jesús o simplemente en base a los demás que tengo cerca de mí o a las personas que les va a afectar mi decisión. Cuando rezan,rezan rápido como si se encontrarán poseídos..lo que pretenden es que el diablo no comprenda lo que le están contando a Dios. Sus anhelos,sus deseos,sus propósitos y más ahora que quieren olvidar todo lo vivido y comenzar. Nacer de nuevo.
Nacer de nuevo no implica olvidar, ellos son quien son por las consecuencias que han tenido que pasar. Nacer significa tener una nueva oportunidad. Me asombra la esperanza que tienen y contagian.¿Quièn soy yo para andar descorazonada por mis pequeñas cosas habiendo escuchado todas sus historias? Con ellos sólo me puedo liberar de mis quejas,de mis cansancios y poder pasar mis imposibles a posibles.
Me da por pensar es que la suerte que tenemos, los dones de nuestras vidas hay que ofrecerlos a quien en un momento de su vida los necesite ya que sino nuestros dones y talentos... nuestra suerte se irá. Pudiendo haber hecho con ella una gran inversión por nosotros mismos y por ellos. 
Un día me prometí no meterme a la cama sin haber hecho algo de lo que implique dar o contagiar alegría y ésto lo único que ha hecho en mí ha sido darme más alegría a mi misma porque al final la vida te premia,te hace afortunadamente afortunada por vivir de esta forma. Por meterte a la cama con una historia nueva, con una reflexión que te hace abrir nuevos frentes por los que luchar y así la bola va creciendo y creciendo...Y es que contra el vicio de pedir mejor es la virtud de dar.
En este caso un voluntariado no te hace ser bueno los días que estás dentro del mismo sino que te deja un sabor de boca para toda la vida. Quién se haya pasado un verano como voluntario retirando basura de la playa no creo que se le ocurra a lo largo de su vida tirar una colilla en la playa...y es que todo deja huella para toda la vida! Para bien o para mal pero deja huella. A mi este mes me ha pasado lo mismo. Ya no podré ver la problemática Siria o Nigeriana (entre otras tantas) de la misma forma porque son parte de mí. De mí como persona, como mujer, como cristiana y como ciudadana Europea. 

http://es.aleteia.org/2016/08/25/nigeria-la-violencia-de-boko-haram-provoca-una-crisis-humanitaria/

Abrir los ojos.
Abrir el corazón.
Abrir la mente.
Y abrir las manos.




Tuesday 23 August 2016

Que no se me acostumbre el corazón

La primera vez que llegamos nuestro centro, no teníamos muy claro qué hacíamos allí. Nos asignaron un centro en el que viven solicitantes de asilo que llevan ya tiempo en Italia y, o bien acaban de recibir los papeles y ya están trabajando, o los van a recibir en breves. Por tanto su función allí es aprender todo el italiano que puedan y buscar trabajo mientras tanto. Claro que han vivido situaciones muy dramáticas, pero parece que ya les quedan lejos, porque tienen más presente en su cabeza el deseo de avanzar, de traer a sus familias y de encontrar un buen trabajo. Por eso no quiero contar aquí ningún drama sino lo que de verdad me han enseñado las personas que viven allí, aunque estas pocas líneas se van a quedar cortísimas. Me gustaría escribir aquí sus nombres pero prefiero respetar su intimidad.
A. el primer día estaba reticente, mirándonos de reojo. Es egipcio, trabajaba en Libia antes de venir a Italia, y, aunque es muy tímido, poco a poco ha ido mostrando su lado más divertido, hasta llorar de risa cuando aparece A. K. Solo habla somalí y cuatro palabras italianas sueltas, pero con sus tres expresiones en somalí no solo se comunica, sino que hace a todos llorar de risa. De verdad, es una de las personas más graciosas que he conocido. También está con nosotros siempre H., de Burkina Faso, que siempre tiene preparado un sí a todo lo que le proponemos y una sonrisa. Casi todos tienen entre 18 y 21 años, pero si indagas un poco, puedes ver perfectamente en sus ojos la mirada de niños. Lo mismo le pasa a L., de Gambia. Vino a Italia antes de cumplir los 18 y lleva en el centro poco tiempo, pero tiene claro que quiere irse a Reino Unido. Le gusta tanto el fútbol que me llama "la Cristiano Ronaldo española" pero creo que es solo para que juegue con él.
Un poco más mayores son, por un lado "maestro S.", marroquí, que hace una labor encomiable como traductor en el centro. Siempre que puede, acompaña a los demás para ayudar con trámites y papeleo. Habla árabe, francés, inglés y es el mas aplicado con el italiano, siempre está haciendo "homework". Y por otro lado, nuestros queridos sirios, W., K. y A., que son del oeste y A., K. y S. del este. Han hecho un viaje larguísimo, cruzando toda Europa. Y siguen mirando hacia delante, viendo ya cerca el final del viaje. Admiro tanto y tanto su paciencia y su esperanza... W. tiene un niño de ocho meses, que si las cuentas no fallan, dejó en Siria cuando apenas acababa de nacer. Estaba terminando sus estudios de derecho cuando empezó la guerra. K. tiene a sus gemelos de un año en Siria; era profesor de literatura árabe en primaria.. De A. solo sabemos que tiene cuatro niños monísimos porque nos los ha enseñado en fotos, pero su gran amor por el árabe le impide aprender palabra de italiano, y es difícil comunicarse (verbalmente) con él. Sin palabras, es la persona más expresiva que he conocido nunca. Los tres se van a ir del centro en breves, a buscar trabajo, y en su ánimo se nota ya que están llegando al final de este largo proceso. Es verdad que los echaremos de menos, pero yo confío en que van a tener toda la suerte del mundo, la que se merecen, en su nueva vida. W. tiene un corazón gigante. Hoy nos decía hasta mañana con un gracias que nos ha llenado el corazón.
Voy empapándome de todos estos nombres, junto a sus sonrisas y sus guiños, sus "cómo estás" y su forma de agradecer la vida. Ayer hablando con K., sobre el futuro, sus sueños, es inevitable que salga el tema de la guerra y del largo viaje que empezó hace nueve meses y del que aún le queda mucho que recorrer, y por eso me siento tan agradecida y tan bendecida de que me haya dejado compartir con él esta mínima parte de ese camino.
Es inevitable ver a Dios en sus miradas de esperanza, en su paciencia y en sus ganas de vivir, aunque sus historias me abruman y me hacen sentir muy pequeña a su lado. 


"Que no se me acostumbre el corazón a creer que me quieres como a ellos, pues seguro que ellos son tus preferidos, y por eso me has puesto en la acogida, para dar yo contigo la bienvenida, y que se sientan a gusto entre nosotros". 

GRACIAS

Thursday 4 August 2016

“Let’s get together, together we are one family!”


              "I am coming”, “dopu” (after), “maybe” and “no problema” are the most used words during this 3 weeks. Somehow, they summarize the experience and reality of the guests who live in our center.

                After arriving to Sicily migrants are sent from the reception center to one of the many migrant centers in Italy. According to the Dublin convention, they have to ask for asylum in the country where they arrive. After filling in the C3 form they start the long process of… doing nothing. It is not possible to predict how long their process is going to take. It can take 3 months or more than 2 years. No one knows. During this time, they attend Italian classes for an hour a day and they have very big days full of… nothing (or full of pain if they choose to think about their way and unpredictable future). Because of the Italian health and security laws they are provided lunch every day from a catering company. The food is really good but it is exactly the same every week, and Italian food and African food are not similar at all. Due to this long waiting process, it is difficult for the guests to find meaning to the lives there are having now. Our role here, as volunteers, is to try to fulfill their days with activities as well as to try to welcome them in Europe and stablishing meaningful relationships.

                In our first day here, an operator said “Refugees are not evil nor saints, they are human beings”. I am glad I got to testify this in all the ways. There were arguments and beautiful moments of regret and forgiveness. We played together, we shared games, songs, meals and even birthdays. We worked together and built a really nice common space outside, with a table, chairs, a garden and decoration. Besides our countries flags and drawings there is also a big sign where they wrote “Let’s get together, together we are one family!”. Without even realizing, I started to love them. Now they are not human beings anymore, they became my friends. Friends who really pay attention to each other. Who give you food, share their drinks and borrow you shoes. Friends who share the terribly sad stories of their lives and still trust God and are willing to spread their believes. Between friends the language barrier loses power. We are able to play and talk using words from many different languages. I am no longer worried about entering their rooms in the morning to wake them up or call them outside, even though “I am coming” or “dopu” will probably be the answers and the process has to be repeated at least 3 times. Friends who sing together, make “family” bracelets and happy birthday cards. Friends who can sit in silence for a while or talk for hours. Friends are also people to whom saying goodbye is difficult, even when we know there’s a good future for them who is just about to start. These friends, these people are the ones with whom we have been sharing our last 3 weeks.

                During this time, almost every day we were reading the terrible news of terror acts happening worldwide. I wish the stories and strength of the beautiful people I met here could be spread by the media in the same way. Our problem is not them. The problem are the things they are running from, the things that made them take the risk to cross the sea. I hope one day all Europe could answer them in the same we answer our friends help requests.

Rita Fonseca
(Portugal)